Tourbillon

Une fois de plus je me cache et oublie un instant que, quelque part, sont enterrés ces instants qui me font flancher. Je ne veux plus trouver cet endroit, je voudrais l’oublier, qu’il se referme et que tout ça redevienne poussière, jusqu’à la fin. Mais serais-je capable de vivre sans ça ? Finalement j’y suis habituée, je berce mes émotions dans cet espèce de douceur que j’ai crée, qui fait mal et en même temps qui me rassure. Comme pour dire, ne t’en fais pas, tu es encore vivante. Alors j’avance, en apparence bien sûr, c’est facile ça, il suffit de volonté et de courage, tu regardes ce qu’il y a devant et tu affrontes. Tout le monde peut le faire. Tu construis ça, ça et ça, un pas en avant, deux sourires en retour. Le côté matériel leur apparaît comme tellement rassurant ; « Elle réussira dans la vie ». Mais qu’est ce qui leur prend ? La réussite ! C’est pas ça la réussite, pas la mienne en tout cas. Ça n’est pas parce que je sais compter ou qu’on dit à mon sujet que c’est « très bien » que tout est gagné, que le sourire restera.